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Albatros par Torsten Dederichs sur Unsplash.com

Cette fois nous sommes lancés. Trois petites séances de calage des personnages secondaires cette semaine, histoire de poser quelques repères, préciser le regard que porte le metteur en scène sur la faune de Rostand.

Autrement dit, en ce qui concerne votre serviteur, le mode feignasse surmultiplié. Rien à faire[1]. Juste écouter, percevoir mes partenaires, deviner la future atmosphère…

Et, bien sûr, le texte. Que je malaxe et parcours le plus distraitement possible. Ne s’agirait pas que je m’embarque dans la lecture, dans le voyage des mots quand mes camarades esquissent des phrases et alors que le metteur en scène tente de préciser les caractères, de mettre un peu de chair autour pour les comédiens.

J’ai l’impression que je commence à réaliser[2] ce que veut dire jouer un type pareil pour moi. On parle ici d’un texte dont je ne peux pas lire une demi-page de l’acte V sans que mes yeux s’humectent. Et je vais devoir, moi, dire ces mots-là, passer, sans trembler[3] cette émotion qui me tient si solidement dans cette affaire-là[4].

Pfiou !

Un vrai défi. Un sacré gant… Un putain d’albatros à apprivoiser.

Mais du goût, de l’envie d’en découdre, de défendre cette fougue, belle comme de se croire en vie, bref, envie de donner du plaisir à des gens.

On reprend les répétitions le 1er juillet[5]. Je tenterai, à partir de là, de donner régulièrement des nouvelles.

À bientôt.

Notes

[1] je suis pas loin d’avoir l’impression que ce serait moi la vedette, c’est dire !

[2] et je sais que je n’ai pas fini

[3] c’est pas un tremblotteur, le Gascon

[4] il est possible que j’y revienne, si ma pudeur ne me retient pas

[5] dans une petite semaine, donc

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