Noé Cendrier - Mot-clé - Bordeaux-MarseilleNoé Cendrier, comédien, auteur, intégrateur web, bidouilleur de possibles – site officiel2024-01-30T16:38:19+01:00Noé Cendrierurn:md5:db589cc3ac41f3fa395591e8f63f65dcDotclearLa quêteurn:md5:bac9118276439abf63c7327e126d06da2011-08-23T16:02:00+02:002011-10-16T20:18:44+02:00NoéCréation Cyrano 2011avé l’accentbergeracBordeaux-Marseillegasconlangue et oreilleluneparisien <p>Au cœur de mes préoccupations de l’été, il y avait, donc, l’idée de trouver comment j’allais m’emparer, pour la <a href="http://fr.wikisource.org/wiki/Cyrano_de_Bergerac_(Rostand)#130">III, 12</a>, toujours <a href="http://www.noecendrier.fr/post/La-t%C3%AAte-et-les-jambes" hreflang="fr" title="La tête et les jambes">elle</a>, d’un accent <q>de Bergerac</q>, que Cyrano prétend retrouver pour retarder de Guiche sans être reconnu.</p>
<p>Je me doute que mes lettrés lecteurs savent que, contrairement au personnage de Rostand, le Cyrano historique <a href="http://www.cyranodebergerac.fr/cyrano_savinien_contenu.php?contenu_id=1" hreflang="fr" title="un site hautement recommandable sur notre héros">n’a jamais été gascon</a> mais bien parisien, Bergerac étant le nom d’une propriété familiale elle-même peu éloignée de la capitale. Il m’eût fort arrangé que notre héros s’emparât d’un bon vieil accent titi parigot qui m’est, lui, tout à fait familier. À la limite un accent provençal. J’en connais les contours, ayant vécu plusieurs années en Vaucluse. Mais gascon, oh, bonne mère, je me voyais pas rendu.</p>
<p>J’ai donc enquêté, écouté parler <a href="http://agaagla.free.fr/" hreflang="fr">cadette de Gascogne</a> ou <a href="http://www.rtl.fr/blog/aphatie" hreflang="fr">tromblon du Béarn</a>, <a href="http://www.cie-lubat.org/">révolutionnaire humaniste</a> ou <a href="http://boutique.ina.fr/edu/PACK486160814/la-cuisine-des-mousquetaires.fr.html">mousquetaire à tranche-lard</a> voire <a href="http://samantdi.net/dotclear/">frisée de Couvemaison</a> et je crois, enfin, tenir une piste : il me semble que l’accent du sud-ouest détache un peu plus les sons, attaque un peu plus les consonnes, sans renoncer à faire chanter les accents toniques de la manière particulière qui m’est familière. Les nasales, aussi, me semblent moins détachées qu’en Provence. C’est là que je situe, pour l’instant, la nuance entre les influences ibériques et tansalpines des deux bouts de la langue d’oc<sup>[<a href="https://www.noecendrier.fr/post/La-qu%C3%AAte#pnote-1011-1" id="rev-pnote-1011-1">1</a>]</sup>.</p>
<p>Plus qu’à réussir à marquer ça avec souplesse dans la voix, comme si je <em>savais</em> parler de la sorte et rendre méconnaissable la voix de notre héros dès sa première réplique « masquée » :</p>
<blockquote><p>De la lune</p></blockquote>
<p>Ah oui, quand même, j’ai tout ça pour être méconnaissable ?! Bon, bon, bon, Ed, <a href="http://www.noecendrier.fr/post/Sacr%C3%A9-Edmond" hreflang="fr" title="Sacré Edmond !">tu ne m’en feras jamais d’autres</a>. On va peut-être compter un poil sur la bonne volonté du public, du coup, pour le démarrage de la scène…</p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.noecendrier.fr/post/La-qu%C3%AAte#rev-pnote-1011-1" id="pnote-1011-1">1</a>] mais je suis ouvert à toute précision, suggestion, ressources en lignes pour compléter mon idée</p></div>